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Notre programme compromettant

Posted: December 11th, 2019 | Author: | Filed under: General | Comments Off on Notre programme compromettant

Nous, étudiant.e.s de Paris 8, transmettons notre programme compromettant

1. partiel, c’est la notation de nos pensées, par des critères aussi absurdes que subjectifs d’un dispositif de conditionnement au prêt à tout. Tout contre tout le monde. Sommet de la hiérarchie de l’émulation au rien, car ce qui nous attend, c’est la mort.  Notre affectation, indifférent de l’ameublement, fait de nous des décorations ménagés et agencés dans un espace bureautique moderne. Le macchabée qui se déplace, vide, d’un lieu à un autre lieu, ne sort jamais de son agonie, jusqu’à l’anéantissement, point culminant de son existence.

2. retraite, c’est l’ultime moment imaginaire, le moment où nous nous imaginons vivre. Dernier artifice du conditionnement au rien qui feint de nous laisser un dénouement supérieur. Période nécessaire à l’acceptation du corps d’une vie sans vie. Premier leurre de cette génération, de toutes façons nous n’en aurons pas.

3. grève, là où la forme prend vie. C”est l’étouffement du positivisme pour une logique critique de la métaphysique. Là où un spectacle prend fin et qu’un autre commence. Moment privilégié à la rencontre de nouvelles formes de vie et de vies nouvelles. Donnons nous à voir ce qui ne peut être entendu.

4. faisons table rase


Sur ordre de la préfecture de police

Posted: December 6th, 2019 | Author: | Filed under: General | Comments Off on Sur ordre de la préfecture de police

État des lieux du cortège du NPA (anonymement le cortège jeune)

Instrumentaliser des causes, des gens pour leur petit intérêt politique, ça on l’a compris, c’est les champion.e.s.
Rompre avec les logiques de parti, c’est le choix de beaucoup de gens.
Et ça iels en profitent, iels se mettent en avant dans les médias pour amener leurs discours. Sur deux reportages, un sur Quotidien, et un sur C à vous, 3 membres du NPA prennent la parole.

La figure du mouvement (futur Cohn-Bendit)

Mais bon « Trêve de guéguerre » et regardons du coté du cortège de tête. Vous savez cette espace conquis dans les manifestations pour permettre que celleux qui ne se retrouvent plus à défiler avec la CGT puissent le faire. Et bah il est là, le cortège du NPA. Aucun problème, en effet, à chacun.e ses méthodes de luttes.

Sauf qu’arrive le moment qu’on connait tous, celui où un espace est créé (volontairement) afin de permettre à la police d’intervenir pour chasser les méchants casseurs. Iels ont donc eu la bonne idée de déployer dans le cortège de tête une rangée de banderoles avant l’arrivée sur la place de la République, lieu connu pour être un traquenard (toutes les issues pouvant être facilement bloquées par les flics). Iels laissent donc le cortège de tête se séparer, laissent les gens sur la place, les mettent en danger, et attendent les instructions … de la CGT. La CGT, ce n’est un secret pour personne est en liaison permanente avec la DOPC (service de la préfecture de police qui gère entre autres les manifestations). La boucle est bouclée.

Il n’y a pas d’intérêt encore une fois, de figer un cortège à un carrefour, à part pour permettre à la police d’intervenir (ça s’est vue énormément de fois pendant la loi travail). Donc loin de la guéguerre de milieu, c’est une stratégie qui visent celleux qui ne pratiquent pas les mèmes modes d’actions (casser du casseur).

Des gens qui ne veulent pas être affilié à un parti, à un syndicat, pour les raisons que l’on connait toutes et tous, se retrouvent aux ordres de la préfecture de police.

A réfléchir donc sur le danger que peut amener cette pratique (déploiement de banderoles massif par des non pratiquant.e.s du black bloc) dans le cortège de tête.


De la misère psychologique en milieu étudiant

Posted: December 6th, 2019 | Author: | Filed under: General | Comments Off on De la misère psychologique en milieu étudiant

Ce qu’il se passe

Lors de l’AG contre la précarité (UFR T&S) qui a eu lieu à Paris 8 suite à la tentative d’immolation d’un étudiant à Lyon, l’enjeu a été pour le NPA Jeune de s’en servir comme tremplin vers la mobilisation contre la reforme des retraites, comme en témoigne un tract qui s’en est suivi, qui commence par « Qu’est ce que la réforme des retraites instaure ? » et qui finit par « prepa5decembreufrts@gmail.com », loin de la thématique de l’AG et des problématiques étudiantes.

Le tract

Le NPA Jeune manœuvre en AG membres du personnel du 26/11/2019 en proposant que l’AG du 04/12/19 soit une AG membres du personnel/étudiante, sûrement dans une logique de « convergence des luttes », car c’est bien connu, plutôt que de construire une mobilisation (une lutte), il faut faire des fusions ridicules de mobilisations qui n’existent pas. Les membres du personnel ont bien sûr une AG séparée avant. On peut imaginer la position des étudiants dans cette AG.
Aussi le NPA Jeune propose lors de cette même AG, de récupérer les coordonnées des membres du personnel (en faisant circuler une feuille) afin de les rajouter au groupe Whatsapp étudiant. Ce qui est accueilli par des hochements de tête et des approbations. C’est un exemple de manœuvre et de prise de décision bureaucratique relevant d’un agenda politique masqué.

En AG de mobilisation, la parole est donnée à un professeur (avec les logiques de dominations que peut avoir un professeur homme cis de plus de 50 ans en AG étudiante) avec un badge de la CGT. Entraînant la mise au second plan des revendications étudiantes. La lutte contre la réforme des retraites devient la revendication principale.
Un vote pour une prochaine AG de mobilisation étudiante avant le 5/12/19 est demandé, dans cette même logique la parole est donnée à ce même professeur (juste avant le vote alors que le tour de parole était fermé), la prochaine AG sera une AG membres du personnel/étudiant, délaissant la mobilisation étudiante de se construire au profit d’un autre intérêt.
La création de commissions issues de l’AG est demandée, malheureusement le temps a manqué. Il n’y a pas de date pour la prochaine AG étudiante.

Lors des comités de mobilisation (nombreux), des méthodes expéditives sont utilisées pour prendre le dessus sur une personne qui irait contre (voir après), ou pour faire adopter des mesures sans laisser place à des contre-propositions, ou des débats (exemple : « Je vous propose qu’on aille vite ») en profitant de consensus supposés apparents, de personnes qui ne connaissent pas ces pratiques ou qui ne sont pas à l’aise en public.
Il est souvent nécessaire de devoir prendre plus la parole que les autres pour devoir répondre à tous.tes les membres du NPA Jeune qui coordonnent leurs paroles, de devoir leur couper la parole car iels déforment les propos à tour de rôle afin de déformer le message initial et d’embrouiller, et que la prise de parole sauvage est monnaie courante souvent justifié par « je pensais que c’était un temps de débat ».
Beaucoup des personnes présentes ne prenant pas la parole, le nombre de militant du NPA Jeune étant bien trop élevé (environ 1/4 au dernier comité de mobilisation) cela entraîne la mise à disposition du comité de mobilisation pour un agenda politique du NPA Jeune.
Par exemple : faire une livret avec les revendications « pour faire comme en mai 68 », ce qui ressemble plus à un programme politique qu’à un appel de l’internationale situationniste, sous couvert de vote « démocratique ».

La fréquence des comités de mobilisation (les deux derniers ont eu lieu en moins de 24h « voté en AG ») est un frein à la participation des personnes engagées dans le comité de mobilisation laissant la place à une organisation politique de s’alterner à tour de rôle. D’autre part, la fréquence et l’horaire des comités de mobilisation ne permettent pas aux travailleur.euses d’y participer.

Lors d’une AG d’UFR (contre la précarité par exemple), les mêmes logiques s’opèrent. La revendication étudiante principale est un produit du NPA Jeune/Journaliste à Révolution Permanente.

Ces logiques de récupération empêchent toutes mobilisations de se construire et de s’exprimer comme elle le devrait.

Une pratique plus que courante est de ne pas afficher leur parti sur les tracts, événement, page Facebook. En se disant du coup apartisant.e iel se servent de la mouvance générale à l’encontre des partis politique pour masquer leur agenda politique et leurs logiques partisanes.

Un membre du NPA Jeune appelle un nouvel étudiant à minuit, pour le menacer de réponse politique « les digues vont sauter, il va y avoir une réponse politique » après que l’étudiant a pris part à une discussion sur les méthodes et agissement du NPA Jeune lors des mobilisations dans un groupe étudiant Whatsapp de la mobilisation.

On peut fortement imaginer que le NPA Jeune n’agit pas en roue libre, qu’un calendrier politique pour la mobilisation (inter-orga) se joint à l’agenda politique du NPA, et que se vanter de « tenir les mouvements étudiants » doit avoir ses répercussions.

Mais alors que faire ?

Ce qui se passe, c’est qu’il y a des manœuvres politiques et des prises à partie par des gens du NPA. Sans que ça se voie forcément. Le truc c’est que Whatsapp par exemple, si t’as pas les gens dans tes contacts tu ne sais pas qui te parle (à part le pseudo) donc du coup c’est très facile pour des gens d’un parti politique de faire croire à un consensus en se faisant passer pour des gens qui ne se connaissent pas (ou en « oubliant » de préciser avant d’intervenir qu’ils ont des intérêts politique partisans). Du coup si tu dénonces quelque chose, comme ça a été fait à plusieurs reprise (beaucoup de sexisme, et de noyautage) depuis, tu te retrouves à devoir « batailler » avec des membres d’un même groupe politique, qui vont appuyer sur des mythos (comme par exemple, « ça casse la mobilisation ») au lieu de se remettre en question et ensuite de pouvoir avancer dans un environnement plus autogéré et inclusif. Tu te retrouves donc mis en avant, à prendre plus la parole que les autres (car tu réponds à une logique de groupe) sans le vouloir, car tu ne veux pas que ce que tu dis soit modifié, dévalorisé ou juste réduit au silence.

Exemple Whatsapp

Une AG, c’est complètement manipulable, créer une légitimité sur des supposés consensus. Qui va aller dire que tel point n’est pas correct, car il sort d’un programme politique (par exemple : le salaire étudiant à hauteur du SMIC financé par les cotisations patronales des 500 entreprises les plus riches du pays). Ça empêche d’amener des revendications basées sur la réalité de ce que vivent les gens.
Ça s’appelle de la récupération.
La prise de position constante de membres d’un parti politique (anonymement) dans une logique que j’ai expliquée plus haut favorise la décrédibilisation (de la personne qui se retrouve à se défendre du coup) et pousse les plus investis à se rallier à eux sous prétexte de « trêve de guéguerre, avançons » (mais où ?). En délaissant complétement les problèmes soulevés, (et non traités du coup), c’est comme ça que tu te retrouves avec des milieux qui sont pas safe pour les femmes et les minorités par exemple (sans parler du fait que les structures sont juste des outils du NPA Jeune pour servir un calendrier politique).

La priorité reste la lutte contre la précarité étudiante (moi je rajoute, de nos parents et de nos grands-parents) et la grève, la question c’est qu’est-ce que t’en fais de la grève ? Comment tu t’organises de manière autogérée afin que la grève perdure le temps qu’il faut (sans s’arrêter par ce que l’inter-orga a eu ce qu’elle voulait) et que des structures naissent à ton échelle afin de continuer si les choses se compliquent.
Les logiques de noyautage et de récupération du NPA Jeune, ne sont pas nouvelles, elles servent uniquement un agenda politique. Faut pas oublier que le NPA est un parti politique et que ses membres sont formés. C’est de l’éducation politique que de dénoncer ces pratiques, de soulever les dérives et de construire une alternative.